Engager un cuisinier

cuisiniersAprès pas mal de temps, j’ai rencontré une connaissance que je n’avais plus vu depuis longtemps. Il m’a demandé ce que faisaient mes enfants. L’aînée est institutrice, la seconde est architecte et sculptrice et le garçon, le dernier est cuisinier. Quel beau métier s’est-il exclamé à propos du cuisinier.
Effectivement, c’est un beau métier. Mais comme je l’ai dit à mon fils lorsqu’il m’annonça qu’il voulait apprendre ce métier, tu vas travailler lorsque les autres s’amusent.
Selon les pays, il y a différentes écoles pour se former, afin de devenir cuisinier.
Il y a des écoles professionnelles, techniques mais aussi la possibilité de se former en alternance. Devenir apprenti et suivre plusieurs heures de cours par semaine. En fonction de ses aptitudes et capacités, il y a lieu de bien choisir la méthode de formation.
Malgré tout, celui qui veut embaucher un cuisinier pour son restaurant doit avant tout, il me semble, connaître lui aussi le métier. En effet, on imagine mal, un électricien qui veut embaucher un ardoisier ou un plombier et juger de ses capacités.
Il s’agit d’un métier qui n’est pas facile au vu des horaires. C’est le soir et le week-end ou lors de fêtes que le cuisinier travaille le plus.
L’employeur devra tenir compte de ce qu’il recherche lui même : un chef cuisinier confirmé ou un aidant ? Un premier commis ou un second commis ? Un saucier ?
Néanmoins, le postulant devra faire preuve de plusieurs qualités dont la première, il me semble est la plus importante : la passion. Si on n’est pas passionné par le métier de cuisinier, comment bien le faire ? Comment accepter de travailler tard ? De regarder les autres profiter de belles soirées autour d’une table avec des amis ou la famille.
La seconde qualité à vérifier est qu’il soit organisé. Sinon, il y a risque qu’il soit débordé par les différentes tâches qui l’attendent. Il doit faire aussi preuve de pouvoir travailler en équipe.
La troisième qualité est la réactivité. En effet, en période d’affluence, de « coup de feu » comme on dit dans le métier, il faut pouvoir réagir vite aux différentes situations. Les demandes affluent et il n’y a pas lieu de faire trop attendre le client. Or, de nos jours, la patience est une vertu qui se perd. Tout doit aller vite. Et même si un restaurant n’est pas un fast food, une trop longue attente peut impatienter le client.
Une quatrième qualité est l’imagination. Celle-ci est importante et est peut être liée à la première qui est la passion. Pouvoir sortir des sentiers battus et pouvoir présenter avec les mêmes ingrédients une ou des présentations différentes. L’imagination permet de faire avancer la cuisine, de découvrir de nouvelles saveurs, de nouvelles associations d’ingrédients. On ne cuisine plus comme au moyen-âge et il est certain que dans 20 ans, on ne cuisinera plus comme en 2018.
Si tout cuisinier ne deviendra pas un tout grand chef (et puis, est-ce nécessaire ?), le métier de cuisinier bien fait apportera beaucoup de satisfaction à celui qui l’exerce et permettra aussi à l’établissement dans lequel il travaille d’avoir de la renommée, même si cette renommée n’est pas couronnée par une étoile.
De bons cuisiniers travaillant bien, dans de beaux établissements, il y en a. Sachons les reconnaître et encourager les jeunes (ou moins jeunes) qui veulent se lancer dans ce beau métier de cuisinier, comme a dit ma connaissance.